Les Invisibles

série de 12 vidéos

Série de 12 vidéos, 2011

Ces vidéos ont été réalisées dans le quartier des Halles, de la sortie du Forum Porte Lescot jusqu’au jardin du Palais Royal, en passant devant l’église Saint-Eustache, dans ses jardins, et devant la Bourse du Commerce.

Cette série de vidéos filme des sans-abris du quartier, ces précaires qui sont parmi nous et qui deviennent insidieusement invisibles. Dans le tohu-bohu du quartier, ils sont souvent immobiles  et silencieux.

S’ils sont floutés volontairement pour préserver leur anonymat, ce flou veut dénoncer littéralement leur invisibilité. Toutefois le flou est étudié afin que restent perceptibles les gestes de leur dénuement, l’abandon des corps, leur solitude et leur enfermement.

Dans le cadre du projet Fenêtre augmentée conçu et dirigé par Thierry Fournier, ces vidéos ont été exposées au Centre Pompidou à Paris du 17 au 26 juin 2011.

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Un amour tendre

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Vidéo et film super 8, 4’34, 2011

Une enfant a dans ses bras un chat qu’elle embrasse tendrement. L’extrait choisi de ce film super 8 se superpose, est ralenti et se répète durant plus de quatre minutes.
Ce geste de tendresse passionnée dans sa lente répétition et dans sa conscience d’être filmé, devient une démonstration d’un étrange exhibitionnisme, assez dérangeante par la grande sensualité qui s’en dégage.

Cette vidéo a été exposée dans le cadre de l’exposition personnelle ATOPIA au Muséum-Aquarium, musée d’Histoire Naturelle de Nancy, du 25 janvier au 27 avril 2014. Commissaire: Jean-François Robardet.

Et libre soit cette infortune

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Vidéo, 5’01 , 2010

Dans un paysage urbain irradié d’une lumière post-atomique, un enfant court éperdument comme dans un labyrinthe, poursuivi par un danger invisible.
Parfois surgit une large route avançant dans la nuit: une issue peut-être, réelle ou imaginaire.

Medusa – Part 2

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Vidéo et film super 8, 3’33, 2010

Deux enfants jouent dans un jardin. La superposition d’une tâche d’encre se diluant dans de l’eau apparaît et disparaît de temps à autre, évoquant la forme évanescente et ectoplasmique d’une méduse, se déplaçant comme une étrange cible.

Medusa – Part 1

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Vidéo, 2’46, 2010

Une vue du ciel par le hublot d’un avion est filmée avec un téléphone portable. La superposition d’une tâche d’encre se diluant dans de l’eau apparaît et fait un trou dans ce ciel, une mise en abîme.

On the other side

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Vidéo, 3′ 56, 2009

Sur le son sourd et grave d’une irruption volcanique, dans une image inversée, une femme recule dans un champ de blé pour disparaître dans le paysage.
Le sens du titre est inspiré du titre français du livre de Lewis Carroll De l’autre côté du miroir, suite d’Alice au pays des merveilles, récit dont une des clefs, avec la parodie et le non-sens, est l’inversion.

Rien que le blanc à songer

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Vidéo muette, 4′ 20, 2009

Filmé de la fenêtre ouverte d’une voiture, défile lentement un travelling de la montagne Sainte-Victoire, objet d’une soixantaine de toiles de Paul Cézanne. Selon une étude géologique récente, le massif serait toujours entrain de grandir…
Ici, la couleur du paysage est comme distendue, diluée, baignée de blanc; une pure vibration lumineuse menacée de disparition comme pouvant être consumée par l’incendie de sa propre luminosité.
Le titre est emprunté à des notes écrites par Arthur Rimbaud lors de son passage, dans la neige, du massif alpin Saint-Gothard.

Jachère

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Vidéo et films super 8, 26’17, 2009

Ce film est construit d’un tissage de bribes de films super 8 de mon enfance et de passages de vidéos récentes : une sorte de projet autobiographique à deux « voix » dont l’une brouille l’interprétation de l’autre, dans une narration non linéaire, parfois entrecoupée, parasitée par des sortes de réminiscences, des « jets » d’inconscient, figurés notamment par l’apparition fantomatique de méduses. Quelque chose du tropisme. Les traces filmées du passé ne constituent pas de récit rétrospectif organisé selon une logique temporelle tout comme les souvenirs d’un enfant apparaissent dans l’ordre dicté par ses sensations : la sensibilité prime sur la réflexion.

Deux notions du temps s’imbriquent : le temps du souvenir comme des morceaux préfabriqués réintroduits dans la temporalité quasi-organique d’une écriture, et le temps du film.

La Foule

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Vidéo, 3’21, 2009

Le film est constitué d’images glanées sur internet du rendez-vous annuel en Afrique des flamands roses pour leur reproduction. Les images de mauvaise qualité deviennent un grouillement, parfois une « chorégraphie » de pixels sur une pièce sonore construite à partir d’une chanson titre des années 80 mixée avec des chants d’oiseaux.

Cette vidéo a été présentée à la 5e édition des Rencontres Internationales Sciences et Cinémas à Marseille en novembre 2010.