Vidéo et film super 8, 3’53, 2014
Catégorie : Vidéos
Les Invisibles
série de 12 vidéos
Série de 12 vidéos, 2011
Ces vidéos ont été réalisées dans le quartier des Halles, de la sortie du Forum Porte Lescot jusqu’au jardin du Palais Royal, en passant devant l’église Saint-Eustache, dans ses jardins, et devant la Bourse du Commerce.
Cette série de vidéos filme des sans-abris du quartier, ces précaires qui sont parmi nous et qui deviennent insidieusement invisibles. Dans le tohu-bohu du quartier, ils sont souvent immobiles et silencieux.
S’ils sont floutés volontairement pour préserver leur anonymat, ce flou veut dénoncer littéralement leur invisibilité. Toutefois le flou est étudié afin que restent perceptibles les gestes de leur dénuement, l’abandon des corps, leur solitude et leur enfermement.
Dans le cadre du projet Fenêtre augmentée conçu et dirigé par Thierry Fournier, ces vidéos ont été exposées au Centre Pompidou à Paris du 17 au 26 juin 2011.








Un amour tendre
vidéo
Vidéo et film super 8, 4’34, 2011
Une enfant a dans ses bras un chat qu’elle embrasse tendrement. L’extrait choisi de ce film super 8 se superpose, est ralenti et se répète durant plus de quatre minutes.
Ce geste de tendresse passionnée dans sa lente répétition et dans sa conscience d’être filmé, devient une démonstration d’un étrange exhibitionnisme, assez dérangeante par la grande sensualité qui s’en dégage.
Cette vidéo a été exposée dans le cadre de l’exposition personnelle ATOPIA au Muséum-Aquarium, musée d’Histoire Naturelle de Nancy, du 25 janvier au 27 avril 2014. Commissaire: Jean-François Robardet.
Medusa – Part 2
vidéo
Vidéo et film super 8, 3’33, 2010
Deux enfants jouent dans un jardin. La superposition d’une tâche d’encre se diluant dans de l’eau apparaît et disparaît de temps à autre, évoquant la forme évanescente et ectoplasmique d’une méduse, se déplaçant comme une étrange cible.
Medusa – Part 1
vidéo
Vidéo, 2’46, 2010
Une vue du ciel par le hublot d’un avion est filmée avec un téléphone portable. La superposition d’une tâche d’encre se diluant dans de l’eau apparaît et fait un trou dans ce ciel, une mise en abîme.
Rien que le blanc à songer
vidéo
Vidéo muette, 4′ 20, 2009
Filmé de la fenêtre ouverte d’une voiture, défile lentement un travelling de la montagne Sainte-Victoire, objet d’une soixantaine de toiles de Paul Cézanne. Selon une étude géologique récente, le massif serait toujours entrain de grandir…
Ici, la couleur du paysage est comme distendue, diluée, baignée de blanc; une pure vibration lumineuse menacée de disparition comme pouvant être consumée par l’incendie de sa propre luminosité.
Le titre est emprunté à des notes écrites par Arthur Rimbaud lors de son passage, dans la neige, du massif alpin Saint-Gothard.
Jachère
vidéo
Vidéo et films super 8, 26’17, 2009
Ce film est construit d’un tissage de bribes de films super 8 de mon enfance et de passages de vidéos récentes : une sorte de projet autobiographique à deux « voix » dont l’une brouille l’interprétation de l’autre, dans une narration non linéaire, parfois entrecoupée, parasitée par des sortes de réminiscences, des « jets » d’inconscient, figurés notamment par l’apparition fantomatique de méduses. Quelque chose du tropisme. Les traces filmées du passé ne constituent pas de récit rétrospectif organisé selon une logique temporelle tout comme les souvenirs d’un enfant apparaissent dans l’ordre dicté par ses sensations : la sensibilité prime sur la réflexion.
Deux notions du temps s’imbriquent : le temps du souvenir comme des morceaux préfabriqués réintroduits dans la temporalité quasi-organique d’une écriture, et le temps du film.
La Foule
vidéo
Vidéo, 3’21, 2009
Le film est constitué d’images glanées sur internet du rendez-vous annuel en Afrique des flamands roses pour leur reproduction. Les images de mauvaise qualité deviennent un grouillement, parfois une « chorégraphie » de pixels sur une pièce sonore construite à partir d’une chanson titre des années 80 mixée avec des chants d’oiseaux.
Cette vidéo a été présentée à la 5e édition des Rencontres Internationales Sciences et Cinémas à Marseille en novembre 2010.
Anachorète
vidéo
Vidéo, 9′ 46, 2009
Un merle est perché sur une antenne de télévision face à la ville. Il y déploie la richesse incroyable des variétés de son chant. Les bruits urbains voudraient recouvrir le chant animal mais le merle ne déchante pas et marque son territoire comme au sein d’une forêt.
Cette vidéo a été sélectionnée pour le festival Hors Pistes 2012 au Centre Georges Pompidou, du 27 janvier au 12 février 2012.
Elle a été exposée dans le cadre de l’exposition personnelle ATOPIA au Muséum-Aquarium, musée d’Histoire Naturelle de Nancy, du 25 janvier au 27 avril 2014. Commissaire: Jen-François Robardet. Ainsi que dans le cadre de l’exposition Quand on parle du loup, Méandres espace d’art contemporain à Huelgoat. Commissaires : Julie Aybes et Brigitte Mouchel. Enfin dans le cadre de l’exposition This Land is Your Land au Chateau de Goutelas du 18 mars au 18 septembre 2022. Commissaire : Thierry Fournier
Sentinelle
vidéo
Vidéo, 6’03, 2009
Créée dans le cadre de la série de performances Conférences du dehors mise en scène par Thierry Fournier à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon en 2008. Dans ce cadre de mise en jeu, la vidéo a pour titre Sentinelle 1.0 mise en boucle cinq fois.
Sentinelle est le plan fixe d’un couple de mangoustes. Il s’agissait tout d’abord de filmer l’animal comme le définit Gilles Deleuze: « l’être aux aguets ». L’animal est sauvage mais, même si volontairement aucun indice d’enfermement n’est visible à l’image, il est dans un zoo. Les mangoustes réagissent donc à des signes sonores qui ne sont pas issus de leur environnement naturel: le grondement sourd et lointain du métro parisien, le murmure urbain, le gloussement étrange d’un autre animal du zoo, les ricanements stridents de corneilles qui se disputent le territoire d’un arbre à proximité, les piaillements beaucoup plus discrets de moineaux.
Le premier animal seul à l’image est nerveux, à l’affût, intranquille, se dresse, regarde de tous côtés, s’assoie. La deuxième mangouste entre dans l’image, reste un instant, et repousse doucement son congénère qui quitte l’image. Elle a pris la relève de la garde du territoire.
Cette vidéo a été exposée dans le cadre de l’exposition personnelle ATOPIA au Muséum-Aquarium, musée d’Histoire Naturelle de Nancy, du 25 janvier au 27 avril 2014. Commissaire: Jean-François Robardet.