Kieru

série de 10 dessins

Extrait d’une série de 10 dessins, 2010  –  Fusain, encre et pigments, 35 x 51 cm

Kieru signifie « disparaître » en japonais. Sur chacun des dessins, une gueule d’animal en voix de disparition est recouverte d’une chevelure féminine noire, comme posée sur des épaules évanescentes, les bras ballants; cette figure est une représentation récurrente des fantômes dans le cinéma japonais contemporain.

Cette série a été exposée dans le cadre de l’exposition collective Chasse aux fantômes au Musée de la Chasse et de la Nature à Paris du 23 mars au 30 mai 2010. Puis elle fut exposée dans la collection d’art contemporain du musée, accompagné d’un texte de Jean-Christophe Bailly, et de deux poèmes de Juliette Fontaine, jusqu’à juillet 2011.

Elle a été présentée à l’exposition personnelle ATOPIA au Muséum-Aquarium de Nancy du 25 janvier au 27 avril 2014. Commissaire: Jean-François Robardet.

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Serial killers (and their ghost)

série de 8 dessins

Extraits d’une série de 8 dessins, 2010  –  Feutre,  pigment et empreintes, 21 x 29,7 cm

Des visages de « serial killers » réels sont les modèles de ce travail de portraits. Dessinés au feutre noir, ils sont ensuite systématiquement recouverts d’un jus de pigment rouge comme le sang.

Sous la feuille de chaque dessin, est disposée une seconde feuille de papier de même format qui, durant l’application du pigment, en absorbe les traces; les portraits sont devenus des empreintes à la fois vaporeuses et organiques.

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Erotic clouds

série de 10 images numériques

Extraits d’une série de 10 images numériques, 2010 – Format modulable

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Des estampes érotiques japonaises glanées sur le web ont été retravaillées en fragments hyper-pixallisés. L’image devient presque illisible, formes et couleurs quasi-abstraites.

Et libre soit cette infortune

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Vidéo, 5’01 , 2010

Dans un paysage urbain irradié d’une lumière post-atomique, un enfant court éperdument comme dans un labyrinthe, poursuivi par un danger invisible.
Parfois surgit une large route avançant dans la nuit: une issue peut-être, réelle ou imaginaire.

Medusa – Part 2

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Vidéo et film super 8, 3’33, 2010

Deux enfants jouent dans un jardin. La superposition d’une tâche d’encre se diluant dans de l’eau apparaît et disparaît de temps à autre, évoquant la forme évanescente et ectoplasmique d’une méduse, se déplaçant comme une étrange cible.

Medusa – Part 1

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Vidéo, 2’46, 2010

Une vue du ciel par le hublot d’un avion est filmée avec un téléphone portable. La superposition d’une tâche d’encre se diluant dans de l’eau apparaît et fait un trou dans ce ciel, une mise en abîme.

On the other side

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Vidéo, 3′ 56, 2009

Sur le son sourd et grave d’une irruption volcanique, dans une image inversée, une femme recule dans un champ de blé pour disparaître dans le paysage.
Le sens du titre est inspiré du titre français du livre de Lewis Carroll De l’autre côté du miroir, suite d’Alice au pays des merveilles, récit dont une des clefs, avec la parodie et le non-sens, est l’inversion.

Rien que le blanc à songer

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Vidéo muette, 4′ 20, 2009

Filmé de la fenêtre ouverte d’une voiture, défile lentement un travelling de la montagne Sainte-Victoire, objet d’une soixantaine de toiles de Paul Cézanne. Selon une étude géologique récente, le massif serait toujours entrain de grandir…
Ici, la couleur du paysage est comme distendue, diluée, baignée de blanc; une pure vibration lumineuse menacée de disparition comme pouvant être consumée par l’incendie de sa propre luminosité.
Le titre est emprunté à des notes écrites par Arthur Rimbaud lors de son passage, dans la neige, du massif alpin Saint-Gothard.

Jachère

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Vidéo et films super 8, 26’17, 2009

Ce film est construit d’un tissage de bribes de films super 8 de mon enfance et de passages de vidéos récentes : une sorte de projet autobiographique à deux « voix » dont l’une brouille l’interprétation de l’autre, dans une narration non linéaire, parfois entrecoupée, parasitée par des sortes de réminiscences, des « jets » d’inconscient, figurés notamment par l’apparition fantomatique de méduses. Quelque chose du tropisme. Les traces filmées du passé ne constituent pas de récit rétrospectif organisé selon une logique temporelle tout comme les souvenirs d’un enfant apparaissent dans l’ordre dicté par ses sensations : la sensibilité prime sur la réflexion.

Deux notions du temps s’imbriquent : le temps du souvenir comme des morceaux préfabriqués réintroduits dans la temporalité quasi-organique d’une écriture, et le temps du film.